Point sur l'immobilier actuel en France
En France, la crise du logement s’intensifie avec la baisse continue des prix de l’immobilier ancien et la baisse du nombre de constructions.
Au cœur de cette crise se trouvent les crédits immobiliers de plus en plus chers, décourageant de nombreux acheteurs potentiels, notamment les primo accédants. Mais est-ce vraiment la hausse du coût du prêt qui est le principal responsable de la situation ?
Décryptons les raisons de cette tendance et son impact sur le marché de l’immobilier hexagonal.
Au sommaire :
La chute des prix de l’immobilier ancien
La baisse des prix de l’immobilier ancien en France s’est poursuivie tout au long du troisième trimestre, touchant l’ensemble du pays. Cette baisse s’est accentuée durant la période estivale, en grande partie due à la conjonction de différents facteurs.
Selon Century 21, les prix des appartements ont chuté de 4,1% sur l’année, tandis que les maisons ont enregistré une baisse de 2%. Laforet et Orpi ont également constaté des diminutions de 3,2% et 2% respectivement. Toutefois, la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) rapporte une hausse de 1,1% en septembre, laissant penser qu’il y a une lueur d’espoir dans certaines villes.
Les crédits immobiliers, principal facteur de la crise ?
Contrairement à l’idée répandue que ce serait la montée des coûts des crédits immobiliers qui est la principale responsable de la baisse des prix de l’immobilier, chez Actual Immo, nous pensons que ce phénomène proviendrait plutôt de 2 facteurs :
Le contexte social instable.
- L’entrée en vigueur de l’obligation liée au DPE et surtout l’interdiction de louer ou vendre un bien classé F ou G+.
En effet, la combinaison de ces 2 facteurs a créé un contexte défavorable sur le marché, entraînant le double effet « kiss cool » :
- Le climat social qui provoque un effet d’attente avant d’investir ou d’acheter, donc moins de demande, donc une chute des transactions immobilières, donc un stock qui grossit et une rareté qui s’effondre, donc des prix qui baissent.
- Un coût supplémentaire pour les propriétaires pour être aux normes énergétiques, donc un refus de négocier en dessous d’un certain prix pour ces derniers, donc une chute des transactions, etc.
Baisse des transactions et impact sur le marché
Cette situation a eu pour conséquence une baisse significative des transactions immobilières, estimée à 22% par Orpi, 23 à 27% selon Century 21 et 15% d’après Laforet. Parallèlement, les taux des crédits immobiliers continuent de grimper, décourageant de plus en plus de candidats à l’achat, ce qui en remet une couche concernant la conjoncture.
Selon la Banque de France, la production de crédits immobiliers a chuté de 40% en juillet, représentant 12,7 milliards d’euros. Face à cette crise, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a entamé des négociations avec le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) pour trouver des solutions. Néanmoins, le HCSF a rejeté la proposition d’assouplissement des conditions d’octroi des crédits immobiliers, arguant que cela ne suffirait pas à rétablir la stabilité du marché.
L’avenir incertain du marché immobilier
L’avenir du marché immobilier en France reste incertain, que ce soit dans le neuf ou dans l’ancien d’ailleurs, alors que les prix continuent de fluctuer à travers toutes les villes de France.
La crise du logement pèse sur les aspirations des primo-accédants et a un impact significatif sur les transactions, comme nous venons de le voir.
En bref
La cause de la baisse des prix de l’immobilier, ancien ou neuf, en France est, bien évidemment, multifactorielle, ce qui a pour conséquence de complexifier considérablement la problématique.
De plus, d’après Actual Immo, il serait judicieux de prendre son courage à deux mains du côté de l’Etat et de rétropédaler sur certaines mesures comme l’interdiction de vendre ou de louer un bien classé F ou G+, au moins temporairement. Il faut donc du courage politique afin de solutionner, en partie, la crise immobilière.
Cette crise a donc entraîné mécaniquement une baisse des transactions immobilières donc une baisse des prix et a un impact significatif sur le marché, laissant l’avenir de l’immobilier français incertain tant que de réelles mesures n’auront pas été votées et mises en oeuvre !